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À Nort-sur-Erdre, des ados urinent sur sa porte, il frappe l’un d’entre eux

Un habitant de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), âgé de 34 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes, ce mardi 26 septembre, en comparution immédiate, pour avoir exercé des violences avec arme sur un ado de 14 ans.

Le 21 janvier, aux alentours de 21 h, quatre adolescents s’agitent dans les rues de Nort-sur-Erdre.  On a commencé à faire des petites conneries : sonner aux portes, taper sur les boîtes aux lettres, pisser sur la porte des voisins , décrit l’un d’eux. Seulement, des habitants ont déjà été victimes d’incivilités la veille.  J’ai vrillé , reconnaît le prévenu à l’audience ce mardi 26 septembre.

L’homme sort en trombe de chez lui et se lance à la poursuite du groupe de jeunes. Il emporte avec lui une arme factice ressemblant à un fusil de guerre.  Il hurlait : arrêtez-vous ou je vous fous un coup d’AK47 , explique la victime. L’ado de 14 ans est le seul à s’arrêter.  Je n’avais rien fait, j’accompagnais juste les copains. J’ai eu peur, je voulais lui expliquer. 

« Le gamin le suppliait d’arrêter »

Arrivée place du Bassin, la responsable d’un restaurant aperçoit le prévenu et le jeune homme.  Il lui a donné des coups de crosse et des coups de poing. Le gamin hurlait qu’il n’avait rien fait et le suppliait d’arrêter.  La victime profite de l’inattention du prévenu pour se réfugier dans le restaurant avant l’arrivée des forces de l’ordre. Le médecin constate une incapacité totale de travail de cinq jours.

À l’audience, le trentenaire regrette :  J’ai agi par peur, en voyant mes gamins pleurer dans la maison en entendant les coups sur la porte. J’ai perdu le contrôle, je suis désolé. 

L’avocat de la partie civile, Brett Le Meur, met en lumière  un déchaînement de violences gratuites  Mon client n’est pas allé à l’école pendant trois semaines. Il est traumatisé, fait des cauchemars sans arrêt. 

 C’était un contexte particulier : des gamins en pleine nuit urinent sur les portes de la ville ! argue l’avocate de la défense, Marie-Emmanuelle Beloncle. Mon client a fait un mauvais choix et le regrette grandement. 

La culpabilité du prévenu ne fait aucun doute pour le tribunal correctionnel. Il le condamne à la peine de quatre mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire. Il devra réparer les dommages causés à l’adolescent et à ses parents.

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